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À la découverte de la plume de Sebastien Amédée

“Je suis Sébastien Amédée. Je suis né à Pétion-ville le 24 Février 1995. J’ai récemment terminé mes études en architecture”.

Sebastien Amédée est celui qui écrit dans différents genres depuis les douze dernières années. Au début, il écrivait de la poésie, ce qui restait dans un cadre personnel. En 2013, il eut vent de l’organisation d’un concours de poésie et vit là une occasion de partager avec un public ses textes et ainsi de voir comment ils seraient reçus.

“Puis, étant très attiré par la Nouvelle – j’ai toujours eu envie de raconter des histoires – je me suis mis à en écrire”. Il détient plusieurs nouvelles qu’il a publiées sur un blog créé, en ligne, en 2019. Un an après, écrire un roman lui a paru être une très bonne suite à ce parcours. Premièrement, c’était un très vieux rêve, et ensuite, il le voyait comme un défi à relever. C’est ainsi qu’il a commencé à écrire “Un week-end à Port-Salut”.

Quelle a été la plus grande épreuve et le plus grand succès de Sébastien A. jusqu’à aujourd’hui ?

“Pour l’instant, je peux dire que la plus grande épreuve est de trouver le moyen de se faire publier. J’ai participé à des concours, puis j’ai envoyé mon manuscrit à des maisons d’édition. Ces méthodes n’ont pas fonctionné pour moi”. Pas que le parcours soit toujours facile pour un écrivain, mais tout compte fait il détient quand même une publication. Le roman qu’il vient de publier est sa première œuvre d’une telle importance. “Alors, je suppose qu’il va falloir attendre un moment pour parler de mon plus grand succès”.

Sébastien Amédée

Selon lui, son parcours jusqu’ici, pourrait être qualifié de très instructif. Confronter ses textes à un public ainsi que la pratique continuelle lui ont permis de s’améliorer et de continuer à avancer. Cependant, l’auteur clame avoir reçu beaucoup de soutien de la part de sa famille et de ses proches. Ils l’ont toujours incité à continuer et de plus, l’encouragent énormément en relisant ses écrits et en les partageant sur internet.

En dehors de sa vie d’écrivain, il est aussi architecte et travaille occasionnellement sur des projets de construction. Ses passe-temps sont la lecture, la musique, le dessin à l’occasion.

“Un week-end à Port-Salut”, parlons-en…

Ce livre est un roman d’horreur. Il traite de l’histoire d’un groupe de jeunes qui se retrouvent pour un séjour en été après des années de séparation. Leur partie de plaisir va être bousculée par l’apparition intermittente de l’esprit d’un paysan rancunier.

“Dans ce livre, je parle de dépression, maladie dont souffre le personnage principal, Adrien, qui doit affronter son mal intérieur tandis que le groupe lutte contre une menace bien visible. Bien entendu, lorsqu’on parle d’esprit, on pense naturellement aux religions. J’ai trouvé intéressant de confronter des points de vue différents sur ce thème. Tout a débuté par une idée qui m’est passée par la tête concernant ma promotion de l’école ; passer un week-end ensemble dans un lieu touristique ; une idée sur laquelle j’ai longtemps rêvé, imaginant à quel point ce serait magnifique. Puis, en pensant à ce que ce serait si l’événement se déroulait sous le thème de l’horreur, que j’admire beaucoup, l’idée du roman a pris forme, comme une réalité alternative”.

L’écrivain étale plusieurs projets à l’apogée de sa carrière, prochainement , il compte publier un recueil de nouvelles – encore des horreurs – ensuite il se consacrera principalement à écrire des romans.

Ils estiment que les critiques lui permettent d’avancer. Grâce à elles, il affirme pouvoir revenir sur ce qu’il a écrit et peut l’examiner sous un autre point de vue. Parfois, on butte sur un détail ou on passe complètement à côté d’un élément important et les critiques permettent d’arranger le coup ou de faire mieux la prochaine fois, selon lui. “Les critiques négatives ne me laissent pas indifférent. Je peux y penser longtemps, mais avant de les prendre en compte, je cherche à voir s’il y a de l’objectivité dans le commentaire”.

Sebastien Amédée n’est pas de celui qui produit à la volée, il connaît une partie de ses lecteurs et pense qu’il est important pour lui d’avoir leur ressenti sur ses œuvres. Sa plus belle expérience avec ses lecteurs, qui est probablement sa première et certainement la plus terrifiante, c’est le jour où, affirme-t-il, avoir eu à déclamer ses poèmes en public lors du concours de poésie. Sim trac était terrible mais, il réussit à le faire et depuis lors, il reçoit beaucoup de support moral.

L’inspiration vient de partout pour lui, à son grand plaisir. En regardant un film, en écoutant les paroles d’une chanson, parfois en écoutant les histoires d’un quidam, d’autres fois en suivant une conversation ou une scène de dispute. Les genres qui l’intéresse sont l’horreur, le roman noir, le thriller ; et tout cela eut le flair de l’inspirer pour “Un Week-end à Port-Salut” qui est le premier ouvrage qu’il a publié.

Au tout début de sa carrière, Il clame que sa vie d’écrivain vient de commencer parce qu’il a encore beaucoup à faire. Mais l’essentiel se résume à passer beaucoup de temps à écrire tout en doutant de soi-même, il ne voit pas encore ce que l’on peut envier.

“Le monde littéraire haïtien de nos jours est très riche et en pleine expansion. Nous avons beaucoup d’écrivains célèbres et certains le sont mondialement. Je pense que le secteur s’est développé ces vingt dernières années : il y a de nouvelles maisons d’éditions, plus de publications, mais l’intérêt pour la lecture paraît faible. Si notre pays investit sérieusement dans l’éducation, nous pourrions inciter plus d’Haïtiens à lire et ainsi apporter un plus grand soutien au secteur littéraire”, dit-il.

En quoi est-il différent des autres écrivains ?

D’après lui, chaque écrivain est différent les uns des autres parce qu’ils mettent une part d’eux-mêmes dans ce qu’ils font ; leurs expériences, leurs doutes, leur personnalité : “j’ai l’espoir qu’il y a un bout de moi-même dans ce que j’écris”.

Connu ? Pas encore à son point de vue. Il ne cherche pas un public précis. Il désire que son public soit cette personne qui choisira de le lire parce qu’elle trouve mon livre intéressant.

Professeur ou mentor ? non. Mais l’auteur a une muse ; “je dois dire qu’elle m’a inspiré de bien belles choses ; par sa présence, son affection et son attention à ce que je faisais, mais je ne donnerai pas de nom. L’inspiration vient parfois avec les sentiments”.

Aussi humble que prévenant, il n’a pas à donner de conseil étant donné son arrivée récente à ce niveau ; mais il dit quand même de se lancer au gré de ce auquel on croit.

À noter que son livre a été auto édité, il n’est pas disponible dans les librairies. Pour l’obtenir, il faut soit le commander sur amazon ; soit contacter directement l’auteur.

Sa touche personnelle et propre apportée au secteur littéraire n’est pas pour déplaire, bien qu’ayant adopté un style grandement réservé aux particuliers, Sebastien demeure cette touche d’originalité qui ne demande qu’à être découverte.

Les Femmes de Belide Magazine vous invitent à un causerie autour du thème : "Femmes, votre choix de vie, votre voix"
“Femme, l’avenir peut s’éveiller plus beau que le passé, tu es l’amour, la gloire et l’espérance. Aux enfants que tu guides, à l’homme consolé, à ta propre vie que tu mènes et dois chérir, élève ton cœur et calme la souffrance dans ton entourage si tu le désires bien. Comme un esprit des cieux sur la terre exilée, femme fais-toi savante, acceptée, belle, respectée, présente, invaincue et surtout libre. Le monde aura beau penser que tu es enclin à être la risée existentielle, fais en sorte que ce même monde vienne s’étendre à tes pieds, même après le 8 Mars”. Parce qu’elles existent et veulent se faire entendre, mesdemoiselles et messieurs, au nom de toutes les femmes, les Femmes de Belide Magazine vous invitent à une causerie sur les Droits des Femmes le 3 Avril 2022 à Barak (51, Rue Grégoire, Pétion-Ville) à compter de 10:00 AM. D’autres informations et détails vous seront communiqués au fur et à mesure.

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